L’histoire de Noaillan
L’histoire de Noaillan, c’est aussi celle de ses habitants. Un travail de recherche a été entrepris sur le passé des Noaillannais, afin de retracer la vie du village. Ce travail est basé sur l’étude des registres d’état civil disponibles à la mairie, et dont les plus anciens datent de 1823.
Alors même qu’aujourd’hui Noaillan veille sur son patrimoine, tentant de toujours mieux le préserver et le mettre en valeur, avec un souci de le transmettre aux générations futures, son passé et son histoire, pleins de richesses eux aussi, sont l’essence même de ce patrimoine. C’est pourquoi nous souhaitions offrir au visiteur comme à l’habitant, une parcelle de cette histoire.
Voici donc en ces quelques paragraphes brièvement contée l’histoire de la commune.
Noaillan tire son nom de Novalia qui, en latin, signifie « terre nouvellement défrichée », ou plus communément « jachère ». Le nom a progressivement évolué en Novelhan, Nailhan,Noalhan, Noailhan puis Noaillan.
L’histoire de Noaillan est essentiellement bien connue à partir du XIIIe siècle, même si quelques vestiges gallo-romains ou mérovingiens découverts çà et là laissent présager d’une occupation bien plus ancienne.
Durant tout le Moyen-Âge, l’histoire du village se lit à travers celle de son château, puisqu’au XIIIe siècle – et peut-être même avant, mais les textes manquent à ce sujet ! – Noaillan est une seigneurie. Ainsi en 1225 c’est Amanieu de Noailhan qui est le possesseur du château et de ses terres. D’après les textes, il est chevalier et est un proche du roi Henri III, roi d’Angleterre, et Duc d’Aquitaine. Noaillan n’échappe donc pas à la domination de l’Angleterre sur la Guyenne !
Les textes permettent aussi de suivre les successions, et bon nombre de seigneurs sont tour à tour propriétaires des lieux aux XIIIe et XIVe siècles. Ils appartiennent cependant tous à la même famille, celle de Noailhan. La seigneurie de Noaillan reste donc, jusqu’à la fin du XIVe siècle, une propriété familiale. Les seigneurs de la famille de Noailhan prêtent tous allégeance à la couronne d’Angleterre puisqu’en 1274 par exemple, Bertrand de Noailhan reconnait dans un acte être le chevalier du roi Edouard I et tenir de lui la seigneurie deNoailhan.
Ce n’est qu’à la fin du XIVe siècle que cette famille perd sa seigneurie. Le transfert des possessions va également être l’occasion de changer de camp. En effet, un acte de 1383 mentionne un Gaillard de la Mote, seigneur de Noaillan pour le Sire d’Albret. Noaillan redevient donc français pour un court laps de temps. Effectivement, ce revirement de situation ne s’opéra pas sans quelques troubles, le roi d’Angleterre n’appréciant guère voire ainsi lui échapper des terres durement confisquées par ses aïeuls. Il confisque d’ailleurs celles de la seigneurie pour les confier, au tout début du XVe siècle, à un certain Charles de Beaumont qui, bien entendu, avait prêté allégeance à la couronne d’Angleterre. S’en suivirent quelques heurts entre les habitants de Noaillan et l’autorité, mais malgré tout Charles de Beaumont et ses successeurs gardent les terres anglaises jusqu’à la fin de la guerre de Cent ans, fin XVe siècle.
Une fois la Guyenne libérée de la domination anglaise, la famille De la Mote reprend possession des terres. Puis, entre 1560 et 1590, la seigneurie est vendue à maintes reprises avant de redevenir la propriété d’un Joseph de la Mote en 1592.
Au XVIIe siècle, la seigneurie change de nouveau de mains par ventes et successions. Le territoire est alors fractionné, et plusieurs propriétaires se partagent la seigneurie. Ce n’est qu’en 1700 que Catherine de Suduiraut la réunit à nouveau. Au XIXe siècle, le château appartenait toujours à la famille Guillot-Suduiraut.
Les ruines du château sont aujourd’hui la propriété de la famille Lacoste qui y réside et y a installé un gîte. Celui-ci permettant, au passage, d’admirer le château dans son ensemble.
Les textes permettent de connaitre les détails de l’histoire de Noaillan. Mais seuls les vestiges que vous pourrez observer encore aujourd’hui laissent imaginer, au travers de cet édifice, les péripéties qu’a pu connaitre la commune autrefois seigneurie, et le pouvoir que pouvait exercer le seigneur de Noaillan sur son territoire par cet imposant château.
Lors de votre prochaine visite, vous ne viendrez pas en terre totalement inconnue…
Cet historique a été établit grâce aux nombreuses recherches et publications de Jean-Luc Harribey que nous remercions vivement.
Carte interactive du patrimoine
Le petit patrimoine
Puits, lavoirs, palombières, pigeonniers, poulaillers, fours… sont autant d’éléments qui appartiennent à ce que l’on appelle “le petit patrimoine”
Flânez dans le village et partez à la découverte de ces témoins de l’histoire et de la tradition locale. Si certains d’entre eux sont privés, d’autres vous seront facilement accessibles. Demandez renseignements aux habitants, et qui sait, peut être que l’un d’entre eux vous ouvrira sa porte pour vous faire partager un petit trésor…
N’hésitez pas à nous communiquer vos découvertes à communication@noaillan.fr
Vous pourrez avoir de plus amples renseignements en vous présentant préalablement à la mairie ou en contactant l’association Adichats.
Mairie: 05 56 25 35 08
Adichats: 05 56 25 87 57
Le Ciron et le Rous
Notre village est traversé par deux principaux cours d’eau le Ciron et le Rous.
Le Ciron long de 96,9 km prend sa source à Lubbon dans le nord des Landes pour aller se jeter dans la Garonne à Barsac. Cette rivière traverse Noaillan du Sud au Nord. L’humidité apportée par le Ciron favorise l’apparition de brumes matinales favorables au développement sur la vigne du Botrytis cinerea. C’est aux bienfaits de ce champignon que le vignoble du Sauternes et le vignoble de Barsac doivent leur qualité et leur réputation.
Le Rous, affluant du Ciron, parcours Noaillan d’Est en Ouest sur 6,2 km : un magnifique petit ruisseau du Sud-Gironde.
Découvrez ce reportage sur le Ciron réalisé par France 3 et son émission Cap Sud Ouest :